Les fouilles archéologiques menées sur le site de Compreignac (87) – Le Parc ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité d’Aurélien Sartou dans le cadre du projet d’aménagement porté par VYV3 Cœur d’Aquitaine. Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour des vestiges datés de l’Antiquité.
Les objectifs de l’opération
Lors du diagnostic, des urnes funéraires antiques avaient été observées. Or, en Limousin, seules deux nécropoles à incinération sont aujourd’hui connues en Limousin. Cependant, l’étude des pratiques et des structures funéraires a été remise en avant avec la thèse d’Erwan Nivez. Son corpus recense un grand nombre de sépultures à incinération réparties sur l’ensemble du territoire, mais il s’agit le plus souvent de vestiges isolés ou hors contexte, comme notamment un grand nombre de coffres en granite accrochés par les labours depuis deux ou trois siècles.
L’objectif de la fouille était donc de pouvoir cerner une petite nécropole à incinération (emprise, datation, rattachement) et comprendre sa relation ou non avec un possible chemin creux situé à proximité.
Une petite nécropole antique
Lors de la fouille, le chemin creux s’est avéré correspondre à des formations naturelles.
La nécropole a pu être circonscrite sur trois côtés. En prenant en compte les découvertes du diagnostic, on peut dénombrer au minimum deux bases de coffres en granite vides, quatre dépôts secondaires en vase et une série de dépôts secondaires en fosse dont le nombre devra être confirmé en post-fouille après tamisage des sédiments. La fouille de deux dépôts secondaires en vase a été réalisée en laboratoire à l’agence de Limoges.
Le site étant extrêmement arasé par les labours, les marqueurs de tombes et les limites de la nécropole ont disparu.



Les études à venir
L’étude anthropologique des incinérations et l’analyse des comblements des différentes fosses sont en cours. L’analyse du mobilier archéologique associé pourrait permettre de caractériser le statut social des défunts.


