Les fouilles archéologiques menées sur le site de Quetigny (21) – Marche-Maille – Écoparc Dijon Bourgogne – Lot 1 ont été réalisées par le bureau d’études Éveha, sous la responsabilité de Mathilde Petit, dans le cadre du projet d’aménagement porté par Société Publique Locale « Aménagement de l’Agglomération Dijonnaise » – SPLAAD. Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour des vestiges datés de la Protohistoire et de l’Antiquité.
Problématiques scientifiques du cahier des charges
Les objectifs scientifiques concernaient tous les vestiges et les occupations existant dans le sous‑sol des emprises de la prescription. Les découvertes devaient permettre de documenter les éventuelles structures d’habitats, du Chalcolithique / âge du Bronze ancien jusqu’à l’époque antique en passant par l’âge du Fer (habitat, parcellaire, zones d’extraction réutilisées en dépotoir, etc.). Les données recueillies pour ces périodes devaient être remises dans les contextes et environnement locaux, notamment avec les résultats des anciennes fouilles effectuées sur la liaison Arc‑sur‑Tille / Dijon, dite « l’ARC » (diagnostics et fouilles de l’Afan).

Présentation des résultats
Cinq fenêtres de fouille ont été ouvertes, soit une surface de 1,5 h, sur une zone réservée de 7 h. Plus de 450 structures ont été mises au jour et plusieurs phases d’occupations identifiées.
Ainsi, on retrouve, dans un premier temps, une demi-douzaine de fosses dites « anciennes » aux profils variés sur les zones 3 et 4, dont deux fosses appelées schlitzgruben. Elles sont distantes d’une soixantaine de mètres et présentent un plan oblong. Leur fouille a été menée en quart opposé pour pouvoir renseigner au mieux les profils transversaux et longitudinaux ainsi que leur remplissage. Aucun mobilier n’a été mis au jour dans leur comblement. Une série de prélèvements a été réalisée.
Quelques haches polies ont été découvertes lors du décapage ainsi qu’un petit lot d’éléments en silex.

La majeure partie des vestiges mis au jour sur ces cinq zones illustrent principalement une occupation du Premier âge du Fer (Ha C-D). Elle se compose d’un ensemble de petits bâtiments sur poteaux de type grenier, de fosses d’extraction, de silos et de quelques puits. La grande majorité de ces vestiges a livré des fragments de céramique et des restes de faune. En zone 3, un ensemble de fossés semble former un enclos rattaché à la Pré-Protohistoire pour le moment. Il dispose d’ailleurs d’un système d’entrée constitué de deux tranchées rectilignes de 1,5 m de long et 0,3 m de large se faisant face, ménageant un espace de 2 m. Ces deux éléments pourraient être complétés par une paire de poteaux plus au nord.



La période antique est attestée par du mobilier retrouvé dans le comblement de certains fossés en zones 3 et 4, ainsi qu’un niveau d’épandage.

La post-fouille
La post-fouille est en cours et s’attache à établir une datation précise des vestiges et leur succession chronologique ainsi qu’à documenter l’organisation fonctionnelle et spatiale des vestiges. En outre, elle permettra de caractériser le type d’occupation rencontré. À une autre échelle, il faudra rapprocher les données du site de l’ensemble des résultats archéologiques recueillis localement afin de dégager des conclusions plus générales pour les périodes considérées.


