Les fouilles menées sur le site d’Épône (78) « Allée de Pinceloup / Chemin de l’Ormeteau » ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Thomas-Aloïs Gérardin. Elles intervenaient dans le cadre de deux projets d’aménagement de l’entreprise Kaufman & Broad Real Estate. Les découvertes réalisées, datées du Moyen Âge, sont principalement liés à l’habitat et l’artisanat.
Les vestiges du secteur 3
Le site est divisé en deux zones, dénommées secteur 2 et 3.
Plusieurs phénomènes président à l’organisation des vestiges du secteur 3.
On note tout d’abord deux réseaux fossoyés. Le premier est un système composé d’un fossé connecté à différents fossés qui conduisent à une tête de vallon ayant manifestement servi de collecteur d’eau afin d’assainir la zone. Le second réseau, dont les fossés semblent se croiser perpendiculairement, pourrait avoir servi à délimiter l’espace.
D’autre part, une première concentration de structures semble se dégager au centre de l’emprise de fouille. En effet, une très forte densité de trous de poteaux pourrait suggérer la présence d’un ou plusieurs grands bâtiments en matériaux périssables, ayant polarisé un grand nombre de fonds de cabane et de fosses, ainsi que des deux constructions maçonnées découvertes sur le site.
Un second pôle semble apparaître à proximité de la voie ancienne reliant Épône à Dreux, localisée immédiatement à l’est de l’emprise de l’intervention, sous l’actuelle route départementale 139. Un grand bâtiment, des fosses et des fonds de cabane ou encore un four culinaire pourraient ainsi être liés à sa mise en place. On peut également supposer que d’autres vestiges se développent hors emprise.
Les vestiges du secteur 2
Pour le secteur 2, plusieurs fonds de cabane ont été découverts. Présentant les mêmes modes de construction que ceux observés sur le secteur 3, on peut envisager que ces structures témoignent d’une continuité de l’occupation entre les deux secteurs de fouille. L’étroitesse de la fenêtre d’observation ne nous permet cependant pas d’apporter de réponses précises quant à l’organisation spatiale de ces vestiges.
Les études de mobilier et des données récoltées sur le terrain sont en cours et permettront d’affiner nos connaissances sur ce site et son occupation.
