En juin 2021, de nouvelles fouilles archéologiques préventives ont été menées sur le château de Commarque par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Guillaume Demeure. Menées au niveau de la terrasse haute sous l’ostal (logis) des Beynac, ces fouilles intervenaient dans le cadre d’une recherche archéologique d’urgence suite au dégagement non autorisé du secteur. Les investigations archéologiques ont ainsi permis de mettre au jour de nombreux aménagements rupestres correspondant à une petite partie des occupations villageoises troglodytiques subordonnées au château.
Tout au long de la seconde moitié du 20e s., la terrasse située en contre-haut de l’ostal des Beynac a servi de zone tampon pour le stockage et l’évacuation des déblais provenant de divers espaces du logis. Récemment, le dégagement, réalisé sans autorisation, de ces déblais et des éventuels niveaux en place a motivé une intervention archéologique cadrée afin de recueillir les données encore exploitables. De fait l’opération s’est révélée fructueuse avec la mise en évidence d’environ 200 structures taillées dans la roche calcaire (trous de poteaux, ancrages de poutre, aménagements de plate-forme, sablières basse, larmiers etc). La nature et la répartition de ces aménagements renvoient à une occupation se développant en travées perpendiculaires à la paroi et divisées en plusieurs niveaux. Par ailleurs, la multiplicité des structures suggère de nombreuses reprises et modifications des ancrages de pièces de bois et donc de l’architecture intérieure et/ou extérieure de ces espaces.
En revanche, les données stratigraphiques sont extrêmement limitées. Ainsi, la quasi totalité des niveaux correspondent aux reliquats des déblais rejetés depuis le château. En conséquence, le mobilier recueilli se rattache aux occupations du château et non à celles de l’habitat troglodytique. Seuls quelques tessons et ossements de faune proviennent de comblements de trous de poteaux et se rattachent sans doute à la phase d’abandon du lieu.
Les résultats de cette opération viendront cependant enrichir le corpus de données déjà existant sur l’habitat troglodytique médiéval à Commarque.