Les fouilles archéologiques menées sur le site de Graulhet (81) – Îlot du Gouch ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Yoan Mattalia dans le cadre du projet d’aménagement porté par Tarn Habitat Office Public de l’Habitat.
Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour des vestiges datés du Moyen Âge et de l’Époque moderne.
Problématiques scientifiques
L’objectif de l’étude était de mettre en évidence le phasage de l’édification des demeures de l’îlot du Gouch de Graulhet entre le Moyen Âge et l’Époque moderne avant leur destruction prévue dans le cadre de la réhabilitation du quartier. Pour cela, les recherches devaient s’appuyer sur une étude documentaire, une analyse archéologique des élévations et un suivi archéologique des démolitions.
Première phase d’intervention : l’étude de bâti
La première phase de terrain dans l’îlot du Gouch a consisté en une étude archéologique du bâti des 8 maisons anciennes de l’îlot (Fig. 1). L’intervention a débuté alors que la destruction des maisons avait déjà commencé. Il a donc souvent été impossible de pénétrer dans toutes les pièces car elles menaçaient ruine, ce qui a fortement limité l’envergure de l’analyse archéologique (Fig. 2).
Ces maisons présentent, pour certaines d’entre elles, des façades à pan de bois. Édifiées durant l’Époque moderne, elles ont été largement remaniées postérieurement.
Cette étude s’est accompagnée d’une campagne d’acquisition de données photographiques pour la réalisation d’orthophotographies des différentes façades des maisons de l’îlot. Une étude historique et archivistique préalable a également été menée.
Seconde phase d’intervention : le suivi de travaux
La seconde phase de terrain a consisté en un suivi de la déconstruction des maisons de l’îlot du Gouch. Cela a notamment permis de procéder à la récupération des bois de certaines façades à pan de bois afin d’effectuer de futures datations par dendrochronologie (Fig. 3).
Des bois, issus du démontage d’un plafond du XVIe ou du XVIIe siècle de l’une des maisons de l’îlot (Fig. 4), ont ainsi été prélevés.
Enfin, deux sondages destinés à vérifier la présence ou l’absence de structures antérieures à l’édification des maisons ont été réalisés.
Problématiques scientifiques
Lors de la phase de terrain, l’opération archéologique a permis de recueillir un certain nombre d’informations sur l’histoire de l’occupation de ce quartier et sur l’évolution de son architecture civile.
La post-fouille permettra de préciser l’évolution chronologique de la construction des maisons de l’îlot et d’intégrer les données issues des datations dendrochronologiques (Fig. 5) dans le programme de recherche Bosca (Bois d’Oeuvre, SylviCulture et Acheminement. Archéologie et histoire de la production, du transport et des usages du bois en Occitanie depuis le Moyen Âge).
