L’opération conduite à Ménil-Annelles (Ardennes) en 2019 dans le cadre de l’installation d’un parc éolien a notamment mis en évidence la présence d’une nécropole datée du second âge du Fer. La fouille, menée par l’équipe d’Eveha Troyes sous la responsabilité d’Émilie Morin, a ainsi livré 18 sépultures à inhumation articulées autour de deux enclos quadrangulaires.


De riches parures en bronze
Les parures portées par les défunts sont constituées de torques en bronze, de bracelets en bronze, lignite ou fer, de fibules en fer ou bronze (pouvant être ornées de corail) et d’éléments de ceinture en bronze.

Leurs caractéristiques, ainsi que celles des vases et offrandes alimentaires déposés dans les tombes aux cotés des défunts, indiquent que la nécropole est utilisée du 4e jusqu’au 2e siècle avant J.-C. Le soin apporté à chaque tombe ainsi que la richesse des parures portées par les défunts suggèrent que la population locale bénéficiait d’un certain statut. Le mobilier métallique et céramique retrouvé dans les sépultures permet de rattacher la population inhumée à la culture Aisne-Marne, qui s’étend sur toute la plaine crayeuse champenoise au cours des périodes de la fin de l’âge du Fer (La Tène ancienne et moyenne) et dont le secteur de Ménil-Annelles indique la limite septentrionale.


Stabilisation et restauration par notre pôle
Avant d’être confiés au Service Régional d’Archéologie, les éléments en métal sont passés entre les mains de Marion Bernard, notre restauratrice, afin d’être nettoyés et stabilisés. Grâce à ces traitements, l’impact des changements d’atmosphère subis par le métal ont pu être contrôlés et les parures préservées.
