Les fouilles du site de Cubjac-Auvézère-Val-d’Ans, rue de l’Église ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Claire Pesenti. Menées dans le cadre du projet de restauration de l’ancien presbytère, ces recherches avaient pour objectif d’étudier le passé médiéval de ce secteur.
Un secteur complexe
La situation du site à proximité de l’église Notre-Dame de l’Assomption a entraîné la réalisation d’un diagnostic archéologique. La découverte de structures en creux, d’un solin et d’un sol, relevant peut-être d’un habitat, d’un niveau de travail (activité métallurgique ?) et d’un fossé délimitant possiblement un enclos cimétérial, datés entre le Xe et le XIVe siècle, a motivé la prescription archéologique.
Les résultats de la fouille
Les vestiges les plus anciens, probablement antérieurs au cimetière, étaient marqués par quelques trous de poteau et une fosse.
Le cimetière, daté d’un large Moyen Âge, est représenté par six sépultures disposées en trois rangées nord-sud. L’une d’entre elles présente un coffrage en pierre tandis qu’à l’intérieur d’une autre fosse, le défunt repose sur des dalles de calcaire. Un silo, un solin et des remblais complètent les indices observés.
Un niveau de cour et un mur sont rattachés à l’Époque moderne et seraient contemporains, a minima, d’une des phases de construction d’un corps de bâtiment dont il ne subsiste que l’ancien presbytère. À l’intérieur de la cave, un sol dallé a été mis en évidence et fonctionnerait avec l’extrados d’une voûte qui supposerait la présence d’un deuxième niveau de cave.
Enfin, le bâtiment du presbytère actuel a également fait l’objet d’un relevé photogrammétrique intégral qui contribuera à phaser les différentes étapes de construction.
Les études du mobilier, en archives ainsi que des données récoltées se poursuivent actuellement. Faute d’aménagement dans les centres-bourgs en Périgord, les opportunités d’étudier l’environnement funéraire d’un édifice de culte et l’évolution du bâti villageois sont trop rares. Aussi, cette étude est d’autant plus importante pour permettre d’affiner les connaissances de ce site et de ces occupations et enrichir à une plus grande échelle notre compréhension des installations médiévales en Périgord.