AMANLIS (35) – Le Bois de Teillay, tranche 1

La première tranche du projet d’extension de la zone d’activités du Bois de Teillay, à cheval sur les communes de Janzé et Amanlis, a donné lieu à la prescription de trois fenêtres de fouilles archéologiques totalisant une superficie de 19830 m². Les fouilles menées sur le site d’Amanlis (35) ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Sébastien Toron.

La première zone (5100 m²) a concerné l’étude d’un enclos à fossé circulaire identifié par photographie aérienne. Le fossé atteint un diamètre de 20 m, il est conservé sur une largeur de 1 m et une profondeur de 0,50 m. Une petite interruption a été identifié à l’ouest dans le fossé. Au centre de l’enclos, une dépression circulaire peu profonde doit être la trace d’une probable fosse à crémation. Quelques tessons de céramique, dont l’état de conservation ne permet pas d’assurer une datation, ont été mis au jour ainsi que des restes de charbons de bois. Les datations radiocarbones sur ces derniers devraient assurer une attribution à la Protohistoire ancienne pour ce type d’ architecture funéraire recensé à de multiples reprises dans la moitié est de la région Bretagne.

La seconde zone (6288 m²) concerne une occupation du bas Moyen Âge caractérisée par un enclos trapézoïdale dont une partie (environ 3300 m²) a été appréhendé dans la zone prescrite. Il contient un ensemble de fosses et de trous de poteaux ainsi qu’un four artisanale associés également à une mare et un puits ayant livré des restes céramiques et organiques. Cet ensemble est daté entre 1400 et 1500 de notre ère.

La troisième zone (8442 m²) encadre deux ensembles de vestiges. Le premier est un enclos quadrangulaire d’environ 22 m de côté dont le fossé continu présente un profil en « V » d’une largeur de 2,15 m pour une profondeur de 1,45 m en moyenne. Il pourrait là encore s’agir d’un enclos à vocation funéraire d’une période plus récente que celui identifié dans l’ensemble 1. L’abandon du fossé a livré des éléments de mobiliers antique, toutefois la datation de l’utilisation de l’enclos devra être confirmée par datation radiocarbone.

À 40 m à l’est de cet enclos, un ensemble évoque davantage un habitat puisqu’il s’agit d’une concentration de trous de poteau marquant l’emplacement de bâtiments associés à des fosses dont la fonction et la datation n’ont pas pu être précisées lors de la fouille.

Enfin un réseau de fossés de parcellaire ainsi qu’une voie d’époque moderne reprennent en partie des axes de circulation et de délimitation médiévaux.

Les études du mobilier et des données récoltées se poursuivent actuellement et permettront d’affiner nos connaissances de ce site et de ces différentes occupations.

LES INTERVENANTS

Responsable : Sébastien Toron
Maître d’ouvrage : Communauté de Communes du Pays de la Roche aux Fées
Suivi scientifique SRA : Elena Paillet
Suivi scientifique Eveha : Éric Philippe

NATURE DES VESTIGES

bâtiments, fossés, fosses, enclos, tombe.