PÉRIGUEUX (24) – Lycée Bertran de Born

Les fouilles menées sur le site du Lycée Bertran de Born à Périgueux ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Céline Michel Gazeau. Elles interviennent dans le cadre du projet mené par la Société d’Économie Mixte d’équipement du Périgord (SEMIPER ). Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour des bâtiments situés dans un îlot de la ville antique de Vesunna. Deux principales phases d’occupation de l’Antiquité (env. -27 av. J.-C. à 476 ap. J.-C.) ont été mises en évidence.

La prescription de fouille envisageait la réouverture de la principale tranchée de diagnostic archéologique (réalisée préalablement à l’opération) et son agrandissement vers l’ouest et le nord afin de porter l’emprise à 530 m². Les structures archéologiques se répartissent dans une stratigraphie (succession des couches de sédiments) qui se développe sur environ 1,20 m de hauteur. Le mobilier archéologique récolté semble appartenir aux premiers siècles de notre ère mais l’analyse des données en étude post-fouille devrait permettre de mieux les caractériser.

Les premiers niveaux d’occupation du site n’ont pu être abordés que ponctuellement. Ainsi, le premier bâtiment qui s’implante sur le terrain n’a malheureusement été observé qu’au travers de fenêtres de fouille restreintes, tandis que la dernière phase a été fouillée en aire ouverte.

Un mur-enclos

Un fait perdure néanmoins au cours de ces différentes occupations. Il s’agit du mur-enclos repéré au diagnostic, qui scinde l’espace en deux secteurs bien distincts, dont les fonctions évoluent peu au cours du temps. Un espace extérieur se développe sur le tiers oriental de l’emprise de fouille. Les niveaux d’occupation successifs sont difficilement repérables car ils ne présentent pas d’aménagement particulier. Aucune autre structure que celles identifiées lors du diagnostic n’a pu être repérée. Elles se limitent principalement à un caniveau et des structures en creux. La zone est limitée au sud par un mur mais elle se poursuit au-delà des limites nord et est de la fouille.

Des bâtiments associés à des puits

Sur les deux tiers occidentaux de l’emprise, ce sont au moins deux bâtiments successifs et différents espaces construits qui ont pu être repérés. Deux puits ont également été mis au jour et l’un d’entre eux a été fouillé. Celui au sud-ouest est probablement lié à la première phase d’occupation. Étant situé à proximité de maçonneries et dans un secteur difficile d’accès, il n’a fait l’objet que d’un test manuel sur les 70 premiers centimètres. En revanche, le second situé au nord a pu être fouillé par une équipe spécialisée. Il présente une profondeur de 4,5 m mais son comblement n’a livré aucun élément particulier, hormis le mobilier habituel que l’on retrouve dans ce type de contexte, à savoir céramique, faune (ossements animaux) et métal.

Les études du mobilier ainsi que des données récoltées se poursuivent actuellement et permettront d’affiner nos connaissances de ce site et de son occupation.

Vue générale du site depuis le nord, avec le puits fouillé au premier plan. Crédit : Éveha, 2021.