BRIVE-LA-GAILLARDE (19) – Étude du fond Moser

À l’initiative du service régional de l’Archéologie (DRAC-SRA Limousin), cette étude a été proposée dans le cadre du Projet Collectif de Recherche (PCR) HaGAL, afin de compléter les connaissances archéologiques sur l’occupation ancienne de la ville de Brive-la-Gaillarde (19), considérée depuis les années 1980 comme une potentielle agglomération secondaire du territoire lémovice.

Le fond Moser

Le centre-ville de Brive-la-Gaillarde a régulièrement fait l’objet de travaux d’aménagement urbain ayant mis au jour des vestiges archéologiques, dont une part importante a été étudiée par François Moser depuis la fin des années 1970 jusqu’au milieu des années 1990. Ancien Conservateur du patrimoine, chargé de l’animation au musée Labenche de Brive-la-Gaillarde, il a réalisé plusieurs dizaines d’opérations archéologiques variées (de la fouille de sauvetage au suivi de travaux), le plus souvent dans le but de documenter des vestiges en cours de destruction lors de travaux urbains. Il a réalisé plusieurs rapports d’opération et publié une part importante de ses études, mais il est apparu que certains des vestiges évoqués dans ses rapports ou articles étaient peu ou mal localisés, au sein d’une trame urbaine qui de surcroît a considérablement évolué dans la partie nord-est du centre-ville briviste depuis la fin des années 1980.

Après une première évaluation par le SRA des archives laissées par François Moser au Musée Labenche depuis 2007, il a été convenu avec le SRA et dans le cadre du PCR que l’étude du fond soit confiée au bureau d’étude Éveha. Celle-ci a été effectuée par Jérôme Lachaud en deux étapes, de juin 2020 à juillet 2021. À l’issue de l’étude, une documentation cartographique, un pré-inventaire final et une note de synthèse ont pu être réalisés.

Apports de l’étude

L’analyse croisée des trente dossiers a permis de rassembler une documentation cartographique complémentaire aux cartes et plans déjà connus, qui une fois associés aux rapports ou documents de fouille correspondant, ont servi à préciser et compléter les données archéologiques mentionnées par François Moser et ce pour plusieurs opérations distinctes. Une large partie du travail a consisté à localiser le plus précisément possible les quelques vingt-cinq sites identifiés par François Moser en une quinzaine d’années, qui plus est au sein d’une trame urbaine différente d’aujourd’hui, souvent modifiée à une ou plusieurs reprises. Dans certains cas, des relevés de terrain effectués sur carroyage ont pu être repositionnés au sein des parcelles antérieures, permettant la vectorisation des relevés de fouille et la mise en contexte des vestiges.

Dans le cadre du PCR HaGAL portant sur la période antique, une cartographie spécifique aux vestiges gallo-romains a été réalisée à partir d’un Système d’information géographique (SIG), incluant les structures antiques mises au jour lors des opérations archéologiques depuis la fin des années 1970 jusqu’à aujourd’hui, soit toutes celles issues des fouilles réalisées par François Moser, mais aussi par d’autres archéologues amateurs ou professionnels. L’ensemble de ces informations devrait être complété dans les mois à venir par les données archéologiques issues du suivi de travaux dirigé par Xavier Lhermite (Éveha) entre octobre 2018 et février 2021.