LA MOTTE TILLY (10) – La Haute Pâture – Phase 3B

Les fouilles menées sur le site de « La Haute Pâture-Phase 3B » à La Motte Tilly ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Nicolas LOEW. Elles interviennent dans le cadre du projet d’aménagement de CEMEX Granulats pour l’extension d’une carrière d’alluvions.
Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour des fosses, des trous de poteaux, des fossés, des fossés-palissadés et des possibles cercles funéraires datant de la fin de l’âge du Bronze et du début du premier âge du Fer.

Une occupation protohistorique

Menée dans un espace de 25 000 m², cette opération a permis de mettre au jour une occupation protohistorique (fin de l’âge du Bronze et début de l’âge du Fer) en bordure d’une noue (ancien bras de rivière). Cette dernière a été traité par des sondages successifs et des prélèvements ont été effectués pour les analyses environnementales.

De nombreux bâtiments sur poteaux

Une vingtaine de bâtiments sur poteaux constitue le cœur de l’occupation sur une montille sableuse délimitée, au nord, par des fossés bordant la noue et, à l’ouest et au sud, par des fossés palissadés.
La majorité des unités architecturales(UA) sont des bâtiments sur 4 ou 6 poteaux mais quelques unes se démarquent. Ainsi, l’UA 2 est un possible bâtiment à abside sur 15 poteaux, tandis que l’UA 3 est défini par son plan carré constitué de 18 structures. Des ensembles semblent se dessiner avec différents bâtiments, palissades et des possibles zones de circulation (cours, espace dédié à différentes activités).

Photo du bâtiment UA 2 de forme absidiale. Crédit : Éveha, 2021.
Photo du bâtiment UA 3 de plan carré. Crédit : Éveha, 2021.

Des fossés circulaires à vocation funéraire

Le secteur sud-est, à potentiel funéraire, a livré deux fossés circulaires disposant d’une entrée à l’est. L’unique inhumation a été découverte sur la montille sableuse au centre de la prescription.

Photo du fossé circulaire, à possible vocation funéraire. Crédit : Éveha, 2021.

Photo de l’inhumation. Crédit : Éveha, 2021.

Les études à venir en post-fouille

Un nombre important de prélèvement a été effectué dans les structures naturelles et les faits anthropiques. Ils permettront la réalisation d’études anthracologiques, carpologiques et/ou palynologiques en fonction des orientations scientifiques choisies. Les datations obtenues par ces analyses permettront de confirmer ou d’infirmer l’appartenance de certains ensembles de structure au Bronze final ou à des périodes plus anciennes (Néolithique ?).
Une étude architecturale de certains bâtiments est également à envisager. Elle sera à mettre en perspective avec les découvertes des sites voisins afin de mieux les comprendre et percevoir les possibles relations qu’ils entretenaient. En cela, études environnementales pourront compléter les éudes architecturales afin de mieux saisir l’implantation de l’occupation dans son espace naturel.