GOMMERVILLE (76) – Rue des Rames

Les fouilles archéologiques menées sur le site de Gommerville, au niveau de la rue des Rames ont été réalisées par le Bureau d’études Éveha durant la période estivale 2020. Elles interviennent dans le cadre d’un projet d’aménagement d’une zone pavillonnaire à l’initiative de la société Altéame. La prescription couvre une superficie de 3 200 m². Les investigations archéologiques ont donné lieu à la découverte de vestiges antiques et modernes.

Plan masse provisoire. Crédit : Éveha, 2020.

La première occupation antique

Elle se résume à un petit ensemble funéraire composé d’une demi douzaine de tombes à crémation datées de la seconde moitié du Ier siècle de notre ère. Les pratiques observées sont relativement hétérogènes mais somme toute assez classiques. Ainsi, les restes osseux sont parfois contenus dans un vase ossuaire, à d’autres moments placés dans un contenant périssable, ou bien déposés à même le fond de fosse. Les données pondérales et les représentations anatomiques varient amplement d’un contexte à l’autre. Le mobilier d’accompagnement, comme par exemple un vase céramique autre que les ossuaires, balsamaire en verre, mobilier métallique, est peu abondant. L’habitat en lien avec cet ensemble funéraire n’a pas été identifié.

Tombe (crémation) – 2e moitié du Ier siècle. Crédit : Éveha, 2020.
Tombe (crémation) – 2e moitié du Ier siècle. Crédit : Éveha, 2020.

La seconde occupation antique

La seconde phase d’occupation antique intervient entre le milieu du IIe et la première moitié du IIIe siècle. Elle prend la forme d’un modeste établissement rural installé dans la partie nord-ouest de la prescription et qui n’a été que partiellement reconnu. Délimité par un unique fossé d’enclos, l’espace circonscrit est probablement divisé en deux cours séparées par un fossé de refend (hypothèse demandant encore confirmation). La cour orientale se caractérise par une zone centrale manifestement vide d’aménagement, tandis que les abords des fossés sont ponctués de multiples structures de stockage du type cellier et silo. La cour occidentale se situant essentiellement dans une parcelle adjacente au projet d’aménagement, nous ne disposons que de peu d’informations à son sujet.

Silos. Crédit : Éveha, 2020.
Silo / cellier ? Crédit : Éveha, 2020.

Trois réseaux fossoyés succèdent à l’occupation gallo-romaine. Le plus récent, sur la base des éléments céramiques et des données figurant sur le cadastre napoléonien, est daté de la période moderne. A contrario, nous ne disposons pas d’ensemble mobilier pertinent pour les autres éléments parcellaires.

Les études se poursuivent désormais en laboratoire et permettront d’affiner nos connaissances sur l’occupation de ce territoire.