MARCILLY-SUR-SEINE (51) – La Pièce des Lièvres

Les fouilles menées sur le site de Marcilly-sur-Seine, La Pièce des Lièvres zone A ont été réalisées par le bureau d’études Eveha sous la responsabilité d’Emilie Morin. Elles interviennent dans le cadre du projet d’extension d’exploitation de carrière par la société Morgagni-Zeimett.

Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour différentes occupations domestiques protohistoriques datant de l’âge du Bronze à l’Antiquité sur une surface de 52700 m².

Un vaste ensemble attribué au Bronze ancien (-2100-1600 av. J.-C.)

Un plan de bâtiment à abside attribué au Bronze ancien a été découvert, potentiellement accompagné d’un second au plan plus incomplet. Associé à d’autres découvertes récentes, ce bâtiment renouvelle considérablement les connaissances sur les modes d’occupation du territoire du Bronze ancien.

Une série de quinze bâtiments quadrangulaires sur quatre à cinq poteaux et six bâtiments sur six à huit poteaux ont également été enregistrés, ainsi que deux ensembles se distinguant par un plan circulaire. Une vaste campagne de tamisage et de datation devrait permettre de répondre aux questionnements liés aux activités au sein de ces bâtiments, la présence de céréales pouvant établir un panorama des activités agricoles et domestiques présentes sur le site.

Un bâtiment à architecture monumentale plus tardif

La fouille a également livré un bâtiment à architecture monumentale plus tardif qui pourrait être associé au réseau de fossés utilisés jusqu’à l’Antiquité et délimitant la zone d’occupation du paléochenal présent au nord et à l’est de l’emprise.

Des études paléo-environnementales

Le paléochenal et le contexte paléo-environnemental global du site feront l’objet d’une étude afin d’appréhender le milieu naturel et les contraintes dont ont du tenir compte les anciennes civilisations. L’approche géomorphologique tentera ainsi de mettre en évidence la dynamique des crues et leur impact sur les différentes occupations et abandons du site.

Les études du mobilier ainsi que des données récoltées se poursuivent actuellement et permettront d’affiner nos connaissances de ce site et de son occupation.

Vue générale du bâtiment de l’âge du Bronze. Crédit : Éveha, 2020.