PLOUFRAGAN (22) – La Ville à l’Âne

Les fouilles menées sur le site de la rue de Beaucemaine au lieu-dit La ville à l’Âne à Ploufragan ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Gaël Barracand. Elles ont été effectuées en amont d’un projet du contournement routier correspondant à la partie sud de la commune de Saint Brieuc pour relier la RN12 (Fig. 1).

Le site est implanté sur une zone de plateau qui plafonne autour de 140m NGF. L’emprise, décapée sur une surface de plus de 6000 m2, est située sur des dépôts éoliens lœssiques (Fig. 2).

Fig. 2 : Vue aérienne de l’emprise. Crédit : Éveha, 2021.

Un bâtiment de la fin du Néolithique

La prescription portait sur la fouille exhaustive du bâtiment en amande (Fig. 3 et Fig. 4) identifié lors de la phase de diagnostic et attribué entre la fin du Néolithique et le Campaniforme (2550 à 1950 avant notre ère). L’objectif de la fouille était donc d’affiner la chronologie de l’édifice, et de tenter de définir sa fonction entre habitat domestique et monument funéraire.

La fouille a permis de mettre au jour le bâtiment piriforme avec son entrée principale situé au sud-est. L’édifice se compose de deux tranchées (nord et sud) ainsi que d’une série de trous de poteaux qui structure l’intérieur du bâtiment. Aucune autre structure n’a pu être reliée à cette occupation.

Fig.3 : Vue zénithale vers l’ouest du bâtiment piriforme. Crédit : Éveha, 2021.
Fig.4 : Vue zénithale vers le sud du bâtiment piriforme. Crédit : Éveha, 2021.

Des vestiges datés du Moyen Âge à nos jours

Un ensemble parcellaire attribuable à plusieurs phases de la période médiévale a également été mis au jour. Associé à cet ensemble, un petit fossé semi circulaire, un puits (fig.5) et deux fosses ont aussi été identifiés. Une série de trous de poteaux et de fosses répartie sur l’emprise a été découverte sans montrer une organisation particulière. Un autre ensemble parcellaire encadrant le parcellaire médiéval a été mis au jour. Au vu des vestiges qu’il contenait, il peut être attribué entre l’Époque moderne et contemporaine. La moitié nord de l’emprise comprenait également un ensemble conséquent de chablis, dont une partie semble antérieure aux creusements des fossés médiévaux.

La post-fouille permettra de préciser la chronologie des différentes occupations identifiées sur le site.

Fig.5 : Vue zénithale du puits. Crédit : Éveha, 2021.