JÂLONS (51) – L’Ajau

Les fouilles menées sur le site de Jâlons (51) – L’Ajau ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Floriane Wittmann dans le cadre du projet d’extension de la carrière de granulats Morgagni. Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour diverses traces d’occupation datant de la Protohistoire.

Fig. 1 : Plan général de la fouille. Crédit : Éveha, 2022.

Des fosses « en Y »

Neuf fosses oblongues, situées dans le quart nord-est de l’emprise, sont à rapprocher des fosses « en Y » (Fig. 2a et 2b) et des fosses de chasse datées du Néolithique.

Fig 2a : Vue S/N de la fosse 549. Crédit : Éveha, 2022.
Fig. 2b : Vue E/O de la fosse 549. Crédit : Éveha, 2022.

Du mobilier de l’âge du Bronze ancien au 1er âge du Fer

Une couche de mobilier a pu être observée lors du décapage. Visible aux extrémités est et ouest de l’emprise, elle se situe à l’interface entre une couche de limon stérile et le niveau d’apparition des structures et contenait de nombreux restes, essentiellement du mobilier céramique, minéral et faune. Une première observation du mobilier permet une datation estimée allant de l’âge du Bronze ancien au 1er âge du Fer.

Une noue traverse l’emprise du nord-est au sud-ouest et une plaine d’inondation est présente sur toute la partie sud-ouest. Une dizaine de puisards ont pu être observés à la limite ou dans ces structures (Fig. 3). Tous n’ont pas pu être fouillés car rapidement immergés, mais des prélèvements ont été réalisés dans leur comblement organique.

Fig. 3 : Puisards. Crédit : Éveha, 2022.

14 bâtiments et 6 fosses polylobées

De part et d’autre de la noue, des chablis et des trous de poteaux ont été mis au jour, permettant la mise en évidence d’au moins quatorze bâtiments, allant de quatre à neuf poteaux (Fig. 4). Cette occupation est accompagnée par des fosses circulaires peu profondes ainsi que par six fosses polylobées dont la superficie varie de 15 à 160 m².

Fig. 4 : Vue zénitale du bâtiment UA11. Crédit : Éveha, 2022.

Un petit chemin creux (Fig. 5) a été relevé à l’extrémité nord-est de la noue. Présentant des traces d’ornières observables sur une vingtaine de mètres, il présente une orientation nord-ouest-sud-est. Aucun mobilier n’a été observé dans ce chemin et sa datation n’est pas encore établie.

Fig. 5 : Vue d’ensemble du chemin 262. Crédit : Éveha, 2022.

Un fossé est présent sur la moitié ouest, ainsi qu’un dense réseau fossoyé dans le quart nord-est de l’emprise (Fig. 6). De profondeurs variables, ils sont globalement orientés nord-ouest-sud-est et peuvent être rattachés à des périodes plus récentes.

Fig. 6 : Vue zénithale du réseau de fossé. Crédit : Éveha, 2022.

Les études du mobilier ainsi que des données récoltées se poursuivent actuellement et permettront d’affiner nos connaissances de ce site et de son occupation.