ÉCHILLAIS (17) – 4 place de Verdun

Les fouilles menées sur le site du 4 place de Verdun à Échillais ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Guillaume Cordier. Réalisées dans le cadre du projet d’aménagement de l’ancien presbytère en future médiathèque par la Communauté d’agglomération Rochefort Océan, ces investigations archéologiques ont permis de mettre au jour les vestiges de l’ancien cimetière paroissial ainsi que quelques bâtiments.

Un cimetière paroissial

Situé en centre bourg, à proximité immédiate de l’église Notre Dame, le chantier s’étend en partie sur l’ancien cimetière. L’espace funéraire du site s’interrompt à l’est pour laisser place à plusieurs bâtiments (Fig. 1). La présente fouille a permis d’observer plusieurs phases chronologiques du cimetière. Les sépultures les plus anciennes sont au contact ou creusées dans la roche calcaire, puis couvertes de dalles non jointives. Les premières phases du cimetière peuvent fonctionner avec l’église actuelle, datée du 12e s., voire être plus anciennes. En effet, des fouilles des années 1970 ont révélé l’existence d’un édifice et de sépultures antérieurs à l’église. Par la suite, les sépultures sont situées dans un important niveau de remblai et ce jusqu’au milieu du 19e siècle, date de l’abandon du cimetière au profit d’un nouveau à l’extérieur d’Échillais. Un presbytère est alors construit en partie à l’emplacement de l’ancien cimetière.

Fig.1 : Orthophotographie du secteur 1. Crédit : Éveha, 2022.

Les sépultures

Au total plus d’une cinquantaine d’individus ont été identifiés. Les deux sexes sont représentés, ainsi que pratiquement tous les âges. Peu de mobilier a été trouvé dans les sépultures, hormis quelques boucles de ceintures, épingles et tessons de céramique. Elles sont par ailleurs généralement représentatives des modes d’inhumations chrétien d’après l’an mille, les corps ayant été déposés en position allongée sur le dos, les bras croisés (Fig. 2 et 3).

Fig. 2 : Exemple d’une sépulture représentative du site. Crédit : Éveha, 2022.
Fig. 3 : Sépulture d’enfant. Crédit : Éveha, 2022.

Les bâtiments

A l’est de l’emprise, la fouille a mis au jour plusieurs murs et structures maçonnées, parmi lesquels un soupirail de cave en pierre de taille (Fig. 4). La cave taillée dans le rocher a été comblée par l’effondrement de sa voûte. Trop profonde, elle n’a pas été intégralement fouillée. Les autres structures maçonnées laissent voir différents états d’un même bâtiment, avec de nombreuses modifications. Sans contact stratigraphique, il est à ce jour impossible de connaître la relation de ces bâtiments avec le cimetière.

Fig. 4 : Soupirail en pierre de taille. Crédit : Éveha, 2022.

Prochainement…

La recherche documentaire à venir, les études de mobilier et l’analyse des données récoltées sur le terrain permettront d’affiner nos connaissances sur l’histoire de ce site et plus précisément sur la relation entre les phases anciennes du cimetière et les vestiges d’anciens bâtiments.