LA BAULE-ESCOUBLAC (44) – 21, route du Parc Neuf

Les fouilles menées sur le site de La Baule-Escoublac, route du Parc Neuf ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Sarah Soufi dans le cadre du projet d’aménagement de lotissements de la SCCV Le Park La Baule. Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour plusieurs enclos fossoyés et un chemin creux datant de la fin de la Protohistoire et de l’Antiquité (2e av. J.-C.- 3e ap. J.-C.).

Deux enclos protohistoriques

Au sud du chemin viennent s’installer deux enclos potentiellement protohistoriques.
Un petit enclos carré (environ 50 m², Fig. 1) a livré un vase miniature à fond plat grossièrement modelé. La forme de son fossé (1,5 m de large à l’ouverture), avec un profil en V, oriente vers une datation protohistorique, à confirmer lors de la post-fouille. Toutefois, une occupation antique (remblai ? sol ?) vient sceller les fossés de cet enclos.
Un puits antique (Fig. 2) vient également couper le fossé sud.


Fig. 1 : Fossé du petit enclos carré. Crédit : Éveha 2024

Fig. 2 : Puits antique. Crédit : Éveha 2024

Le second enclos (Fig. 3), à l’angle sud-est, présente des fossés avec des profils en V beaucoup plus larges (environ 2,80 m à l’ouverture). Du matériel antique a été découvert en surface. Les prélèvements effectués lors de la fouille sont en cours de traitement, afin de pouvoir affiner la datation. D’autres fossés et structures complètent ce plan, dont les fonctions et datations se préciseront lors de la post-fouille.


Fig. 3 : Fossé du grand enclos. Crédit : Éveha 2024

Un enclos datant de l’Antiquité

Un enclos antique d’environ 650 m², orienté sud-ouest–nord-est, a été découvert.
Son entrée est située à l’ouest. Partiellement détruit à l’est par une fosse d’enfouissement contemporaine, il est également recoupé par un chemin creux de même orientation.
À l’intérieur, les plans de trois bâtiments sur poteaux ont pu être restitués : au sud, un premier bâtiment sur six poteaux d’environ 11 m² (Fig. 4), à l’ouest, un second de 12 m², probablement sur six poteaux complétés par deux centraux. Enfin, immédiatement à l’est, une structure sur trois gros poteaux dont la datation et la fonction restent indéterminées pour le moment. Une concentration de scories (culot de forge) a été constatée en particulier dans le fossé sud de l’enclos.


Fig. 4 : Bâtiment sur six poteaux à l’intérieur de l’enclos antique. Crédit : Éveha 2023

Un chemin creux

Un autre fossé, à l’instar de l’enclos antique, est partiellement recoupé par le chemin. Cependant, son tracé est observable en dessous, prenant la direction du sud-ouest : il est alors possible d’imaginer un plan et une orientation semblables au premier enclos, un espace de circulation ayant très bien pu exister entre les deux.

Le chemin creux (Fig. 5) présente quant à lui des ornières et son tracé change avec le temps. S’il a pu fonctionner avec l’enclos antique, il finit par le couper sur sa partie est.
Le mobilier retrouvé est principalement constitué de céramiques antiques, mais aussi de scories, ayant probablement servi de recharges. Deux fossés de part et d’autre de ce chemin ont été identifiés. Celui plus à l’ouest suit le tracé du chemin avant de continuer vers l’ouest. Il se fait recouper par l’enclos qui vient donc s’installer après. Au sud de la première emprise, des ornières partent également vers l’ouest et vers l’est, suggérant un probable carrefour.


Fig. 5 : Chemin creux. Crédit : Éveha 2023

À noter que le chemin creux se poursuit vers le sud, sous le tracé de la route actuelle de Quesquello. Une autre fouille a eu lieu à 250 m au sud : les vestiges d’une occupation gauloise ont été mis au jour le long d’un chemin orienté est-ouest et les structures gauloises s’arrêtant au bord de la route actuelle laissent penser à un croisement.
Les découvertes du site de La Baule-Escoublac sont donc à mettre en lien avec ce site.