TREMBLAY-EN-FRANCE (93) – 2 rue Jules Guesde

Les fouilles menées au « 2 rue Jules Guesde » à Tremblay-en-France (93) ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Thomas-Aloïs Gérardin. Elles interviennent dans le cadre d’un projet de construction d’une maison individuelle pour le compte d’un particulier, propriétaire du terrain. Sur une surface de 989 m², 307 structures, essentiellement excavées, ont été découvertes à l’hiver 2022-2023. Les investigations archéologiques ont ainsi permis de mettre au jour des vestiges dont la datation s’échelonne de la Protohistoire à l’époque contemporaine.

Plan masse du site du « 2 rue Jules Guesde » à Tremblay-en-France (93). Crédit : Éveha, 2023.

Des vestiges datés de la Protohistoire à l’époque contemporaine

Un réseau parcellaire fossoyé assez fourni est apparu dès le décapage. Il correspond pour partie à la suite de celui identifié sur deux parcelles mitoyennes précédemment fouillées : d’un côté, au nord-ouest, sur le terrain du « 4-10 rue Jules Guesde » étudié par Alain Berthier de l’Inrap en 2020, de l’autre, au sud-est, lors de l’opération de la « rue Jules Guesde – rue du Cimetière » effectuée par Cristina Gonçalves-Buissart du Service archéologique de Seine-Saint-Denis en 2010.

Intersection de deux fossés parcellaires. Crédit : Éveha, 2023.

Un nombre important de trous de poteau a également été découvert. Si aucun plan de bâtiment n’a pu être discerné pour l’instant en raison de la forte densité de ce type de structure, leur existence est probable et leur mise en évidence constituera l’un de nos axes de recherche prioritaires lors de la post-fouille.

Par ailleurs, d’autres vestiges témoignant des activités conduites sur le site ont été mis au jour, comme des silos, un cellier et deux puits.

Vue en plan après fouille du cellier. Crédit : Éveha, 2023.

Enfin, deux structures bâties, une cave et une fondation maçonnée, sont quant à elles contemporaines.

Vue aérienne par drone de la cave contemporaine. Crédit : Éveha, 2022.

Les nombreux artefacts recueillis attestent eux aussi de la longue durée d’occupation du site qui, en fonction des époques, pourrait s’avérer plus ou moins dense.

Les études du mobilier ainsi que des données récoltées se poursuivent actuellement et permettront d’affiner nos connaissances de ce site et des différentes phases et mutations de son occupation.