ARS-EN-RÉ (17) – 14, venelle de la Petite Grange

Les fouilles menées sur le site d’Ars-en-Ré (17) – 14, venelle de la Petite Grange ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Sandrine Guillimin. Elles interviennent dans le cadre du projet de construction d’une maison individuelle. Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour une petite portion de l’ancien cimetière paroissial médiéval et moderne, à environ 180 m au sud de l’église Saint-Étienne. Menée sur une parcelle en friche bordant le cimetière actuel, cette opération a permis d’illustrer l’extension ancienne de cet espace funéraire qui a été réduit entre le milieu du 18e et le début du 19e siècle, mais aussi la très forte densité d’occupation de sa marge sud-est, dès le Moyen Âge. Ainsi, sur un peu plus de 100 m², 264 sépultures ont pu être identifiées, se superposant ou se recoupant sur au moins sept niveaux.

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LES EYZIES-DE-TAYAC-SIREUIL (24) – Château de Commarque – Terrasse haute sous l’ostal des Beynac

En juin 2021, de nouvelles fouilles archéologiques préventives ont été menées sur le château de Commarque par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Guillaume Demeure. Menées au niveau de la terrasse haute sous l’ostal (logis) des Beynac, ces fouilles intervenaient dans le cadre d’une recherche archéologique d’urgence suite au dégagement non autorisé du secteur. Les investigations archéologiques ont ainsi permis de mettre au jour de nombreux aménagements rupestres correspondant à une petite partie des occupations villageoises troglodytiques subordonnées au château.

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BRIVE-LA-GAILLARDE (19) – Centre-ville

La création d’un réseau de chaleur urbain à Brive-la-Gaillarde sur près de 24 km a motivé la prescription d’un suivi de travaux sur environ 800 m du tracé. Les zones sur lesquelles portait la prescription correspondent à l’ensemble des rues situées à l’intérieur des remparts médiévaux de Brive et une portion de voirie (avenue Foch et rue Benjamin Delessert), étant tout à la fois sur le tracé possible d’une voie antique et longeant l’emplacement de l’ancien couvent des frères Prêcheurs.

Ce suivi archéologique des tranchées du réseau de chaleur urbain de Brive a été réalisé par une équipe du bureau d’étude Éveha sous la direction de Xavier Lhermite entre le le début octobre 2018 et la mi-mars 2021. Cette opération a permis de préciser bien des points de l’évolution de la ville.

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SAINT-BRICE-SUR-VIENNE (87) – rue du 8 mai 1945

Les fouilles menées sur le site rue du 8 mai 1945 à Saint-Brice-sur-Vienne ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Peggy Poulain. Menées dans le cadre du projet de construction d’une maison individuelle, les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour une occupation agricole datant du Moyen Âge et du début de l’Époque moderne.

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PÉRIGUEUX (24) – Lycée Bertran de Born

Les fouilles menées sur le site du Lycée Bertran de Born à Périgueux ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Céline Michel Gazeau. Elles interviennent dans le cadre du projet mené par la Société d’Économie Mixte d’équipement du Périgord (SEMIPER ). Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour des bâtiments situés dans un îlot de la ville antique de Vesunna. Deux principales phases d’occupation de l’Antiquité (env. -27 av. J.-C. à 476 ap. J.-C.) ont été mises en évidence.

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Les vestiges d’une villa antique refont surface

Dans le cadre d’une opération de fouille programmée, une équipe de huit étudiants de Clermont-Ferrand et Poitiers dirigée par Aurélien Sartou (Éveha), a repris les investigations archéologiques sur le site du Champ du Palais à Bugeat (Corrèze) après neuf années d’interruption.

Connue depuis la fin du XIXe siècle et fouillée pour la première fois en 1962 puis en 2006 et 2007, la villa romaine du Champ du Palais a en effet, à nouveau, fait l’objet de fouilles durant l’été 2020.

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Saint-Vite (47) – Moulin de Saint-Vite

L’étude de bâti menée sur le site du Moulin de Saint-Vite a été réalisée par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Séverine Mages. Elle intervient dans le cadre du projet de remise en navigabilité du Lot et du déplacement d’une microcentrale éléctrique incluant aussi la création d’une passe à poissons au niveau du seuil. Pour cela le projet prévoit la destruction totale du site archéologique du moulin de Saint-Vite (XIII-XIXe siècles) jusqu’au rocher et l’arasement du seuil en bordure de l’écluse sur une profondeur de plus de 2 m.
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Agen (47) – Place du maréchal Foch

Les fouilles menées sur le site d’Agen, place du maréchal Foch, ont été réalisées par le bureau d’études Éveha sous la responsabilité de Claire Pesenti. Elles interviennent dans le cadre du projet d’aménagement du parvis de la cathédrale initié par la ville d’Agen. La mise au jour fortuite d’un sarcophage et d’une calade (voie pavée) a motivé la prescription d’une fouille archéologique préventive. Les investigations archéologiques se sont limitées à la côte des travaux, exception faite du secteur du sarcophage. Elles ont permis de mettre au jour une voirie, peut-être médiévale, percée par des dizaines de sépultures creusées en pleine terre. À l’ouest de l’emprise de fouille, un bâtiment, dont la fonction originelle reste indéterminée, a été réoccupé en caveau collectif. Il s’agit de sépultures en cercueil où un chapelet a été découvert.

La principale zone de fouille se trouvait autour du sarcophage. Une maçonnerie, présentant des traces d’enduit peint et antérieure à la mise en place du sarcophage, a été mise en évidence. Ce dernier était installé dans un bâtiment interprété, pour l’instant comme memoria, et sur une sorte de piédestal maçonné. La cuve rectangulaire (2 x 0,80 m pour 0,43 m de haut), vierge d’ornements, présentait néanmoins de très nombreuses traces d’outils (pic et marteau taillant). Elle était recouverte d’un couvercle en bâtière orné d’un décor en écailles de poisson sur les grands côtés et d’un décor végétal sur les petits côtés. Une rosace, disposée à l’intérieur d’un cadre décoratif, était également présente sur la face nord. La cuve et le couvercle ont été façonnés dans du marbre des Pyrénées et sans doute transportés par voie fluviale. À l’intérieur de la cuve, un individu de sexe masculin entre 40 et 50 ans était inhumé sur un lit de charbons et sa tête était calée entre deux fragments de tore (moulure pleine au relief arrondi). Robuste, il souffrait néanmoins d’arthrose et d’une calcification du cartilage thyroïdien. Aucun objet n’accompagnait le défunt. Le sarcophage a été retiré et déposé dans le dépôt du service régional de l’Archéologie d’Agen dans l’attente d’une éventuelle mise en valeur du site.

On accédait à cette tombe privilégiée par une porte disposée à l’est. La circulation à l’intérieur du mausolée est cependant difficile à percevoir à cause des nombreuses sépultures qui y ont été retrouvées. En effet, l’importance de cette construction et, sans doute, du personnage inhumé dans le sarcophage, incita vraisemblablement la population à se faire enterrer à proximité durant plusieurs siècles.

Ce secteur témoigne ainsi de l’évolution des types d’architecture funéraire : on note des tombes en coffre, constituées de blocs calcaires taillés, connues au XIe siècle, remplacées par des coffres en briques autour des XIIIe-XIVe s., puis par des fosses creusées dans la terre et enfin des cercueils caractéristiques de la fin de l’Époque moderne et du début de l’époque contemporaine. On constatera également la concentration, dans un tout petit périmètre, d’inhumations d’enfants et de très jeunes enfants à proximité de la chapelle axiale.

Une autre phase de travaux aura lieu en janvier 2020 dans la rue Raspail. En attendant, les études du mobilier ainsi que les données récoltées vont être traitées et permettront d’affiner nos connaissances de ce site et de son occupation.

Responsable d’opération : Claire Pesenti

Suivi SRA : Philippe Coutures

Suivi Éveha : Jean-Luc Piat